Les débuts de Kalyce Tir'Ein et Léa Senders/Blacktale

Présentation


Entrée du journalQuand vous la voyez de loin, Léa est une jeune femme, assez grande.
Sa peau est bronzée, ou tannée, et elle porte de très longs cheveux foncés, tirant sur le rouge.
Déjà, vous pouvez sans doute voir quelques éclats sur sa peau...

En vous approchant un peu, vous pouvez voir son maintien ferme, quasi militaire par moment, dénotant son apprentissage des armes. Quelques mèches sorties de sa queue de cheval qui lui pend jusqu'aux genoux se sont fait la belle et jouent devant son visage, cachant encore un peu son regard, et vous empêchant de voir ce qui brille sur sa peau en de nombreux endroits...

Vous vous approchez encore, et elle se retourne sur vous, vous dévisageant assez froidement au début, et souriant ensuite en vous reconnaissant et vous saluant.
Là, ses origines purement humaines et sa jeunesse sont flagrantes. La jeune femme doit avoir à peine plus de 18 ans, et ses traits sont trop grossiers pour qu'elle ait le moindre sang elfe. Aucune chance avec sa stature qu'elle soit issue d'un autre métissage.

Ses yeux, particulièrement clairs tranchent avec sa peau cuivrée et ses cheveux plutôt sombres. On peut y lire, en regardant bien une grande tristesse qui disparaît quand Kalyce est à ses côtés.
Alors qu'elle vous sourit, un nouvel éclat attire votre attention sur les clous de verre qui souligne le dessin de ses lèvres, rendant ses traits plus gracieux.
Au premier abord, on pense à des bijoux barbares vu la façon dont on les porte, mais en y regardant de plus près, ces ornements semblent faire réellement partie d'elle, fusionnant avec la chair.
Bien qu'inactifs, un connaisseur peut y voir l'oeuvre de la magie...

Mais Kalyce un peu plus loin lui fait signe, et cela semble urgent. Elle vous salue rapidement avant de courir la rejoindre, vous empêchant d'en voir plus...

Premières années :


Entrée du journal Léa est née d'une esclave.
Dès la naissance, elle fut retirée à sa mère qui n'avait aucun droit sur elle. Un mage, un nécromant plus exactement voulait l'avoir "à son service" : Joachim Blacktale.

Dans un premier temps, il s'arrangea pour qu'elle survive, livrée à une de ses esclaves "nourricières". Cette dernière s'occupait de l'enfant en se contentant de la nourrir et la garder propre.
Dès que Léa fut en âge de marcher par elle-même, elle fut mise aux diverses tâches ménagères simples, puis de plus en plus complexes, son age et la maîtrise de ses gestes avançant.
Craignant le bâton, la petite s'appliquait et ne rechignait que rarement à la tâche...

Puis vinrent les séances... Tout le temps, elle se demandait en tremblant quand le maître la convoquerait à nouveau...
Il ne lui faisait pas mal, mais elle ne comprenait pas, et cela lui faisait peur...

Très souvent, quand il l'appelait, elle devait se mettre nue, avant de s'allonger sur une haute table de métal, fortement éclairée, et ne pas bouger, alors que Blacktale effectuait divers rituels et incantations.
De lourds livres, avec des dessins étranges et précis, couverts de nombreuses annotations et ratures trônaient sur des tables à l'écart, et, c'est les yeux écarquillés de terreur que la gamine regardait le mage approcher...
Il était grand et maigre, décharné, les os saillant perçant presque la peau. Le regard brillant d'une étrange folie, les rares touffes de cheveux partant en tout sens, la peau étrangement tachée et une odeur nauséabonde...
Mais surtout... une sorte de pince chauffée à blanc, avec un petit objet fumant qu'il approchait lentement, et avec précision de l'enfant tétanisée...

Ses rites empêchaient la gamine de s'évanouir, et elle entendait grésiller sa chair alors qu'un nouvel ornement s'ajoutait aux autres.

Jamais plus d'un objet par séance, et malgré la peur et le malaise général et diffus, jamais de douleur non plus.
La magie de cet homme permettait de ne rien sentir, la douleur aigue et répétée aurait tué la fillette, et ce n'était visiblement pas son but.

Pourquoi faisait-il ça ?
Léa l'ignore encore aujourd'hui.
Mais d'autres de ses esclaves subissaient le même traitement, et elle a vite compris qu'il fallait l'accepter, sous peine de mort.
Refuser une séance mettait le nécromant dans une rage folle, et le récalcitrant passait le plus souvent de l'état d'esclave vivant à celui de serviteur non mort.
Enlever un des bijoux ? Hors de question : en plus d'une douleur inouïe, le sang semblait s'écouler sans jamais plus s'arrêter jusqu'à ce que mort s'ensuive...
Léa l'a vite compris, et elle se laissait faire.

Elle appris même, avec le temps, a apprécier ses ornements, posés de façon quasi chirurgicale, soulignant les muscles, les nerfs ou les formes, faisant d'elle à la fois une planche vivante d'anatomie et une oeuvre d'art...

Sans qu'elle sache pourquoi, l'oeuvre du maître s'achevant enfin, Blacktale cessa ses expériences et, visiblement las d'elle, bien que fier de sa création la convoqua une dernière fois pour un nouveau rituel.
Celui-ci échoua visiblement, et fou de rage, la revendit à un groupe de passage en ville.

Peut-être regrette t'il son geste, ne pouvant de nouveau tenter le rituel, mais jamais plus Léa ne vit Blacktale, dont elle abandonna le nom.

Du rituel, personne de sa connaissance n'a jamais pu rien lui dire.
Du rôle de ses décorations non plus.
Tout ce que Léa sait, c'est qu'il s'agit d'une magie rare et sombre, pour l'instant inactive.

Apprentissage :


Entrée du journal Son nouveau maître, Ray Senders, dirigeait un petit groupe de mercenaires et esclaves.
Léa semblant de bonne constitution, et assez musclée pour son âge, environ 13 ans alors, il avait jugé que ce serait une bonne acquisition. La fillette avait toutes les prédispositions pour ses spectacles.

En effet, il organisait des spectacles en arènes, des combats, mais sur un principe assez particulier, et pas forcément rentable...
Ses employés et esclaves devaient se battre, mais de façon agréable à l'oeil, et si possible sans jamais verser le sang.
Plus une danse, une chorégraphie guerrière que de réels combats.

Alors que les autres s'entraînaient et faisaient les représentations, Ray enseignait ses premières passes d'armes à Léa, qui, effectivement, semblait plutôt bien se débrouiller.
Naturellement, Léa pris le nom de son nouveau maître, ainsi que le veut la coutume de son pays.
Evidemment, elle reçu de nouvelles marques, de légers et discrets tatouages, symbole de propriété.
Ray étant un homme plutôt bon, il s'arrangeait toujours pour que ses marques soit presque invisibles... et puis, ces tatouages risqueraient de gâcher le spectacle.

Les années s'écoulent calmement, quelques mercenaires quittent le groupe, d'autres les remplacent, et le temps passe.
Petit à petit, l'affaire de Ray semble avoir des problèmes.
Les mercenaires le quitte tous, les un après les autres, et rapidement, il ne reste plus que les esclaves...
Les combats sans sang ne font pas recette...
Ray devint alors plus dur, exigeant toujours plus de ses esclaves, se mettant à les frapper et les fouetter parfois.

Devenue adolescente, Léa devait se battre quasi nue, pour affoler les sens des spectateurs avec ses formes soulignées par les divers ornement de Blacktale.
Et après une de ces représentations, elle fut convoquée auprès de Senders.
Il était ivre et en colère : pas assez de chiffre, mauvaise journée encore une fois, il frôlait la faillite, et il s'en pris à Léa qui sortait à peine de l'arène. Encore quasi dévêtue, elle encaissa les coups de fouet qui marquaient sa peau et fit couler un peu de son sang...
Puis les coups de poings.
Sans broncher, mais réduisant à néant le respect qu'elle avait jusqu'alors pour cet homme...
Senders voulu rapidement se faire pardonner, classique dans ce genre de situation, et il serra Léa dans ses bras...
Jeune, mais pas stupide, quand les mains de son maître s'égarèrent, elle compris ce qui l'attendait et le repoussa, réalimentant la colère de son maître, qui n'avait plus qu'une idée en tête...

Elle pour se défendre, blessée et sans protection...
Lui, en cuir léger et armée, ivre de colère et d'alcool...
Le combat s'engagea...
Léa dégaina l'épée courte et émoussée qui lui avait servie dans l'arène, lui, une épée longue et une dague...
Ils se tournaient autour, comme deux fauves enragés dans une cage...
Et Senders lança la première attaque, déclenchant un vrai déluge de coups de part et d'autre.
Les meubles furent renversés et brisés, les papiers et les recettes éparpillées un peu partout, rendant le terrain dangereux, mais les combattants ne faiblissaient pas.
Quelques estafilades tous les deux, mais rien de grave...

La colère grandissante, vexé de ne pas vaincre cette jeune femme refusant un ordre, cette vile esclave, Senders s'oublia et se rua vers Léa qui profita d'une ouverture et laissa presque Senders s'embrocher sur sa lame...
... Au moment où la garde de la ville défonçait la porte, alertée par le vacarme du combat...

Les geôles :


Entrée du journal Il était clair pour les gardes que Léa était une esclave rebelle et meurtrière.
Une seule peine dans ce cas, et pas de jugement nécessaire pour une esclave : la mort...

Mais étant "gladiatrice", elle mourrait en arène, comme beaucoup d'autres condamnés à mort.
Ca avait l'avantage de distraire la population à moindre frais.

Il ne fallut pas plus de cinq minutes aux gardes pour décider du sort de la jeune femme...
Elle avait alors environ 17 ans, un peu plus, ce jour là, où elle fut jetée sans ménagement dans une cellule étroite et déjà surpeuplée...
Pas grave s'il y avait des pertes avant les combats, le but étant qu'ils meurent tous...

Elle resta dans son cachot plusieurs jours avant d'avoir la moindre nourriture, et du se battre pour en avoir...
Pour quelque chose de décent, ils auraient du être 2 ou 3 par cellule, ils étaient une dizaine, certains là depuis longtemps...
Et quand quelqu'un mourrait, il pouvait rester parmi eux un moment avant d'être évacué...

Après plusieurs semaines, affaiblies, un combat fut organisé, tous les prisonniers devant participer...
Ce fut sanglant et assez lents, vu le peu de force et la faiblesse des combattants...
La moitié des esclaves y passa...
Léa s'en sorti sans mal, tuant son adversaire facilement... un compagnon de cellule avec qui elle s'entendait assez bien...
Les duels étant organisés par les gardiens, ils jouaient souvent à ce type de jeu, forçant les participants à sacrifier leurs plus proches amis...

Léa compris cela assez vite, et évita de nouer tout contact en cellule. Cela lui permettait aussi de se battre plus amèrement pour la nourriture et de garder une certaine forme, lui permettant de vaincre encore et encore.
Elle parvint même à avoir les attentions d'un geôlier, qui arrangeait des combats faciles et lui réservait de bons morceaux, en échange d'une promesse douteuse de partager sa couche...

Discrètement, Léa se lia d'amitié avec une jeune esclave rebelle, et pris soin d'elle, l'aidant à survivre dans ce milieu horrifique.
Elles se mirent d'accord un jour.

Le garde pervers vint chercher Léa, pour qu'elle tienne sa promesse, et celle-ci, avec son alliée sui sauta dessus, et l'immobilisèrent, avant de planter un os rongé dans sa carotide, mettant fin à sa misérable vie...

Elles fuirent ensemble, et quittèrent les cachots le plus discrètement possible. Mais deux esclaves toujours cantonnées ne connaissent pas bien la ville où elles vivent, et elles se perdirent dans le dédale des rues...
Le temps que la garde soit alertée et se mette à leur poursuite.

Proches du port, les deux adolescentes cherchaient une cachette pour la nuit, quand une volée de flèches les rattrapa, blessant légèrement Léa, et tuant son amie sur le coup...
Léa se laissa basculer dans une caisse ouverte, et la referma sur elle.

Elle entendit les gardes passer et râler d'avoir perdu la piste de leur proie, et cracher sur le cadavre de son amie...

Le lendemain, la caisse était déplacée, secouant Léa...

Lorsqu'elle osa sortir enfin, alors qu'aucun bruit humain ne se faisait entendre, mais plutôt un étrange bruit d'eau, elle était sur un bateau en partance pour un archipel assez proche, mais indépendant...
Elle resta discrète, et se nourrit de rats tout le long du trajet qui dura plusieurs semaines...

Elle débarqua de nuit, sans que personne n'ait remarqué sa présence...
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